Salut à tous.
Bon, suis en pleine lecture du bouquin "L'aérotrain"...
En fait, il y a 2 approches.
- L'approche interurbaine qui va conditionner le recours à un engin dimensionné entre 250 Et 500 places, Idéalement en modules de 250 Connectables à la manière des TGV. A la lecture de l'ouvrage, je constate qu'il était anticipé un cadencement pouvant aller jusqu'à ... 2 minutes !!! entre chaque passage. La puissance de motorisation fera de préférence appel à un LIM, Je suppose équivalent à celui embarqué sur les Bombardiers ART en légèrement plus puissant... Une sorte de S44 amélioré en somme.
Edit : Je viens d'écrire une connerie... Avec un Lim, on serait sur une approche similaire à celle d'un TGV classique. Donc ce sont des voitures de 80 / 100 places, déployées sur un élément de 500 / 600 pax...
- L'approche "long courrier". Je vois bien cela en Russie ou en Australie. L'engin serait doté d'un lim de faible puissance pour le parcours urbain, voire, ferait appel à un pousseur ( après tout, les avions de ligne sont bien poussés jusqu'à leur piste)... Bref... Une fois en rase campagne, l'aérotrain ferait appel à un réacteur double flux qui ne fonctionnerait même pas à plein régime... Pour information, Bertin estimait qu'un aérotrain de 150 places aurait besoin que d'une modeste turbine poussant 4 Tonnes ( un M45 - S de 30 kN à l'époque - ), le tout se baladant à 360 km/H sur une voie béton inerte. De nos jours on peut utiliser un CFM 56 qui pourrait développer en crête 110 kN de poussée... Autant dire qu'il y a de la marge puissance ! Bref, cela permettrait d'imaginer des appareils réalisant le même travail qu'un moyen courrier... Mais en version monomoteur !!!
Quelque informations pour finir, pour revenir à la voie :- La piste de Saran n'a subit aucune maintenance durant ses 6 ans d'activité ! Le seul décollement d'un panneau de visite a nécessité l'intervention d'une équipe de réparation durant quelques heures sur... Encore une fois ... 6 ans !
59 000 km ont été parcourus sur ces 18 km de voie.
- Jean Bertin annonce qu'à faible vitesse, un virage à plat à 90° était négociable sur un rayon de 1000 mètres. Les coussins d'air auraient frottés sur le rail, mais le virage en lui-même ne posait aucun problèmes.
- Les rampes franchissables était de l'ordre de ... 10 % !!! 15 % étaient faisables, mais Bertin estimait que cela aurait rendu les déplacements à bord trop dangereux.
- L'inclinaison pour les virages à grande vitesse pouvaient varier de 10 à 15%.
Autres éléments de réflexion.La ligne LGV Poitier - Limoges. : 115 km. - Coût estimé ( 2010 ) 12,90 Mio d'euros / km.
Ligne Aérotrain - Lyon Grenoble ( 1967) / 86 Km : Infrastructure ( voie et deux stations terminales suivant avant-projet G.T.M. ), TVA 12 % incluse : 167 000 000 F de 1967...
Voici une tentative d'actualisation en prenant le seul paramètre de l'inflation (
http://www.france-inflation.com/calcula ... lation.php )
167 000 000 d'anciens Francs de 1967 (1,94 Mio / Km ) donnent 1 997 624 Euros de nos jours ( 23 Keuros / Km) .
Autre tentative d'approche :
- Une Ford Mustang de 1967 coûtait à l'époque 30 000 Anciens Francs ( Le prix de 6 X Citroën 2CV) de nos jours une Ford Mustang coûte 90 000 Euros ( Le prix d'environ 6 X Dacia... ).
- En 1967, 1 Km de voie aérotrain coûtait le prix de 65 Ford Mustang.
- Ramener tout cela en 2010 en servant de cet - étrange - indice... Revient à considérer 5,8 Millions d'Euros par KM de Voie en y incluant le prix de 2 stations terminales.
Personnellement, j'aime bien l'approche de l'indice " Ford Mustang". 6 Millions d'Euros le Km me semblent très cohérents. Malheureusement il s'agit d'une analyse utilisant un bien manufacturé. Ce qu'il faudrait, c'est utiliser un indice basé sur le côut d'1 Km d'autoroute de 1967 et 1 Km d'autoroute de nos jours...
Pour finir ce bref exposé, je vous invite à considérer le schéma du tracé officiel entre Limoges et Poitiers.
- Page officielle du site :
http://www.lgvpoitierslimoges.com/fr/42 ... ement.html- Lien vers une analyse globale du parcours :
http://www.lgvpoitierslimoges.com/uploa ... 260110.pdfSuggestions :
- Peut être que recycler les données sur ce parcours de 115 km serait plus simple que de travailler sur un tracé Argentin ?
- Peut être que nous pourrions retrouver tous le dossier "GTM " Lyon / Grenoble dans les archives de l'AJB ?