Bon,
Voici ce que je propose.
- Se pencher sur le Limoges / Poitiers.
- Définir par le biais d'une approche la plus professionnelle possible le coût d'une hypothétique voie - double - d’aérotrain.
- valider un modèle économique réaliste et mis au jour des contraintes de notre temps.
Je pense qu'on peut partir sur un aérotrain électrique de la classe des " 350k /h+ capable".
L'appareil utilise un LIM de 10m ( Cf documentation japonaise dans la section appropriée) et présente un profil inspiré des calculs gentiment réalisés par Mr Offerlin dans la section "Aérodynamique".
Niveau aménagement intérieur, on peut se baser sur l’aménagement type d'un TGV (pas de siège / configuration) en considérant qu'une largeur exploitable de 4m intérieur permet de rajouter 2 rangs de sièges. On a donc des compartiments de 15 m proposant 80 places environ au lieu de 56 sur TGV single deck.
Les éléments sont composes de 3 voitures : C1 + CM(LIM) + C2 d'une capacité totale de 200 places. Je pars du principe que la voiture centrale pourrait voir son habitabilité modérée par la présence du LIM et d'espaces de servitude. Je verrais bien aussi augmenter le pas de siège et offrir aux voyageurs en "standard" le confort d'une première classe. Faut faire le calcul, mais dans la limite de 200 places au lieu des 240 théoriques, je pense que le coup serait jouable.
Chaque élément aurait une longueur totale d'environ 80 mètres, je pense. Les éléments sont connectables en rames pouvant en regrouper jusqu'à 4 pour une longueur totale de l'ordre de 320 / 330m max.
En fait le tout aurait un bel aspect de TGV, en plus large avec... Les roues en moins.
Si nécessaire, l'ensemble peut dépasser les 360 Km/h en croisière pour une consommation de ne dépassant pas les 8 Mw. ( Chaque élément circulant isolément "tire" à puissance max de l'ordre de 2.5 à 3 MW - Je parie sur le fait que la connexion de plusieurs éléments permet de mutualiser la motorisation et de globalement baisser la puissance requise par une rame de 4 éléments).
Il manque juste un truc à inventer... Un système d’interconnexion entre les éléments qui permet d'éviter de trop dégrader l'aérodynamisme de l'ensemble de la rame et d'avoir l'équivalent d'une conduite blanche inter-rames permettant la libre circulation de l'air tout au long du convois. ce système doit être facilement déployable afin de rapidement composer des rames "collant" au besoin de la demande.
D'un autre côté, le sacrifice aérodynamique de interconnexion permettrait un "décrochage en vol" des éléments. C-a-d ... Imaginez que l'élément de tête va à Marseille, et que les deux éléments du centre vont à Lyon, et que l'élément de queue aille à Dijon.. eh ben... vous découplez en vol... Pas besoin de s'arrêter !
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... Mais bon, je m'égare...
Pour le captage, je verrais bien une caténaire rigide posée latéralement sur la piste sous l'aérotrain. Ainsi, la traînée du dispositif de captage est absorbée dans le profil de l'engin. Pour le Lim, ce qui est séduisant, c'est l'approche verticale de Bertin, car elle annule la problématique éventuellement posée par le dépôt de feuilles ou de neige dessus. Dans le cas d'un LIM à plat... je serais plus circonspect. Peut être que le retour d'expérience sur les ART de Bombardier serait instructif. C'est à mon sens imortant, car, hormis l'étude du "gros œuvre" cela conditionne la façon de construire la piste et par là même, son coût.
Pour finir, je pense qu'il faut autant que faire se peut, concevoir un système "généreux"... Je veux dire par là que l'engin doit vraiment donner envie de voyager avec.... L'approche "1ère classe" pour tous fait partie de ce concept.
Torpedolos, comment vois tu le plan de travail ainsi que les ressources / compétences nécessaires (eu égard au petit groupe de passionnés que nous sommes) ?